Le 1er avril dernier, BIMaccess fêtait ses 4 ans ! L’occasion de revenir sur sa raison d’être et de dresser un état des lieux de la mise en place du BIM dans le secteur de la construction. L’aventure BIMaccess a commencé suite à la rencontre de Benoît Berthe et Thomas Lion, tous deux collaborateurs sur un projet ou le BIM était absent de la construction, mais intégré pour la phase d’exploitation. En constatant le manque de compréhension et de maturité sur ce sujet chez les différents acteurs de la construction, les deux ingénieurs ont alors décidé de créer leur propre structure de conseils pour mieux accompagner la transition des professionnels vers cette méthode de travail.
Les avocats des maîtres d’ouvrages pour accompagner la transition vers le BIM
Depuis 2019, BIMaccess accompagne les professionnels du bâtiment dans leur transition vers la méthodologie BIM. Cette mission s’est imposée suite à un constat frappant : il y a encore peu de temps, la plupart des acteurs du secteur ne connaissaient pas réellement cet outil et ne comprenaient pas les enjeux qui en découlent.
Beaucoup pensaient encore qu’il s’agissait de réaliser des dessins 3D sur des outils comme Revit et s’en contentaient. Lorsque Thomas Lion et Benoit Berthe se rencontrent sur un projet commun, la proposition d’une personne souhaitant instaurer le BIM ne trouve que peu écho. À l’époque, seuls quelques rares acteurs trouvent de l’intérêt à cette nouvelle méthodologie.
Les deux ingénieurs se doutent que cette situation témoigne avant tout d’un véritable besoin de sensibilisation, de formation et d’accompagnement, notamment auprès des maitres d’ouvrages et exploitants. En effet, le BIM sert à optimiser l’ensemble de cycle de vie d’un bâtiment, pas seulement à modéliser le projet. Pour que sa mise en place se révèle vraiment intéressante pour toutes les parties concernées, il convient d’accompagner la montée en compétences du secteur tout entier, pas uniquement de quelques professionnels curieux.
Aux côtés des maîtres d’ouvrages depuis ses débuts, BIMaccess a pour mission première de guider ces derniers dans la mise en place de cette méthodologie, tant au niveau de la sensibilisation au BIM que sur le plan de la stratégie à construire et de sa structuration. Au moment de défendre un cahier des charges BIM pour un maître d’ouvrage, celui-ci a d’ailleurs qualifié les deux entrepreneurs d’« avocats des maîtres d’ouvrages pour le BIM ».
Cependant, le rôle de BIMaccess ne se limite pas à de l’accompagnement et de la formation : contrôle des livrables pour garantir leur validité, BIM management, coordination entre les différents acteurs, nous mettons un point d’honneur à intervenir sur tous les aspects de chaque projet. Dans la mesure où chacun présente un degré de compréhension et un niveau d’avancement différents du BIM, il demeure indispensable de traiter chaque client comme un cas unique et de répondre à tous ses besoins pour développer avec lui une stratégie adaptée et pérenne.
Les freins constatés par BIMaccess dans la mise en place d’une stratégie BIM
En quatre ans, nous avons été confrontés à plusieurs barrières au moment d’instaurer le BIM dans certains projets et notamment à certaines croyances limitantes. En effet, un nombre important d’acteurs du bâtiment pensent encore que cette méthodologie sert à concevoir des maquettes en 3D et ne permettant pas la synchronisation de l’ensemble des données sur un projet comme le BIM l’implique.
L’enjeu pour BIMaccess consiste alors à aider ces professionnels à prendre conscience qu’il n’est désormais plus possible de fonctionner comme avant et que le BIM nécessite de considérer un projet dans sa globalité. Sa mise en place s’accompagne de nouvelles méthodes de travail collaboratives, ce qui rompt complètement avec le fonctionnement traditionnel du bâtiment, très siloté. Dans le même esprit, le BIM ne se borne pas à la réalisation de dessins en 3D ou à l’utilisation de nouveaux outils.
Le BIM ne représentant pas encore une norme obligatoire, beaucoup de professionnels se trouvent encore dans une phase de transition, c’est-à-dire en situation d’apprentissage. Ils passent ainsi plus de temps sur chaque projet et se forment, d’une certaine manière, au fur et à mesure qu’ils pratiquent. De ce fait, le manque de maîtrise et de compétences de certains mandataires peut engendrer des problèmes de coordination et in fine un surcoût sur les factures, ce qui pose encore un problème à un grand nombre de projets.
De plus, les outils disponibles ne s’avèrent pas toujours appropriés, notamment pour la phase d’exploitation. Installer certains logiciels nécessite, par exemple, de transformer tout un écosystème informatique, ce qui représente à la fois un changement très brutal pour les acteurs concernés, mais aussi un important surcoût ne les encourage pas à évoluer dans cette direction.
Les évolutions positives remarquées
Comme toute innovation historique, la mise en place du BIM rencontre inévitablement certains freins, mais nous avons également constaté plusieurs éléments très encourageants pour l’avenir.
Pour commencer, une fois instauré, le BIM se révèle très efficient, à tel point que la plupart des maîtres d’ouvrages et des mandataires l’ayant adopté souhaitent continuer à l’employer sur l’ensemble de leurs projets. Dans la mesure où il englobe l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment, le BIM permet aussi d’intégrer de plus en plus d’exploitants en amont d’un projet et favorise ainsi des principes comme l’architecture circulaire et la prise en compte globale du cycle de vie. Cette démarche offre la possibilité d’incorporer de nouveaux outils de gestion de projet, plus collaboratifs, et de prévoir les opérations de maintenance à effectuer, leurs échéances, ainsi que la destruction du bâtiment en temps voulu. Le BIM garantit ainsi de gagner du temps et d’éviter les dépenses et le gaspillage inutile, tout en contribuant à la construction de structures plus fiables et durables.
Enfin, grâce à cet outil, les maîtres d’ouvrages semblent se montrer de plus en plus attentifs à la qualité des livrables afin de toujours bénéficier d’une visualisation conforme à la réalité effective du projet tel que construit.
En quatre ans, nous avons donc été ravis de remarquer que la transition vers le BIM, une fois amorcée, convenait parfaitement aux acteurs concernés. Nos accompagnements ont permis à des dizaines de professionnels de mettre en place cette nouvelle méthode de travail, qui casse les silos traditionnels du monde de la construction et offre la possibilité de considérer l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment avant même d’entamer sa construction. Plus que tout, nous nous réjouissons de continuer d’accompagner nos clients dans cette belle aventure !