À cette question que l’on nous pose régulièrement nous répondons que la priorité pour réussir son implémentation BIM et son maintien dans le temps est de commencer par définir des objectifs, SES besoins réalistes (Cas d’usages BIM concrets), Le niveau d’information nécessaire à l’accomplissements de ceux-ci (car sans les données contenues dans les modèles, le BIM n’a plus d’existence), et ainsi définir le cadre documentaire nécessaire (les « règles du jeu ») à tous les intervenants qui travailleront à l’obtention de ces objectifs. Pourquoi pas réaliser cela dans le cadre d’un premier projet pilote par exemple.

Pour répondre à cette question il est important de resituer les choses dans leur contexte. Le BIM est une nouvelle façon d’appréhender les problématiques de la construction, du facility management et de tout le secteur du bâtiment et des données qu’il génère. Comme toute nouvelle méthodologie, il implique un « change management » profond, à la fois dans les pratiques mais aussi dans les outils. La numérisation qu’il impose est un facteur d’investissement (montée en compétences, formations, logiciels, ordinateurs et matériels…) plus important.
Il est donc essentiel que les décideurs prennent conscience que cela implique des investissements financiers et temporels à ne pas négliger. Quant aux fameux ROI, il semble là aussi important de ne pas s’attendre à un retour financier immédiat. Les premiers gains étant bien souvent organisationnels : une meilleure efficacité globale, une qualité accrue, une réduction du temps passé à une même tâche, ce qui en soi reste un impact financier important dans une vision globale.

Non. Comme nous avons pu l’évoquer précédemment, avant d’envisager la modélisation de l’entièreté d’un parc immobilier, ce qui représente un coût significatif, il faut établir des objectifs concrets.« Est-il nécessaire à mon organisation de numériser tous mes bâtiments ? ». Il serait par exemple peu efficace de choisir de numériser un bâtiment pour lequel une rénovation importante serait prévue dans un délai cours à moyen terme (2 à 5 ans). Peu d’intérêt également de numériser en « As Built », un bâtiment à faible complexité comme un hangar de stockage industriel ou une zone de bureaux tertiaire si sa gestion-maintenance en l’état
atteint les objectifs demandés.
Il est en revanche très intéressant d’envisager une priorisation dans la numérisation de son parc immobilier et d’y intégrer différents niveaux de développement des modèles en fonction des besoins et objectifs de l’entreprise.

Pour répondre à cette interrogation il peut être intéressant de la formuler à l’inverse : « Est-il important d’impliquer dans le projet, le futur exploitant du nouveau bâtiment que nous sommes en train de construire en BIM ? ». La réponse semble tout de suite plus évidente. Il est en effet primordial d’intégrer les futurs exploitants dans le projet de construction d’un nouveau bâtiment car ils sont les plus apte à définir les besoins en informations nécessaires à l’accomplissement de leur tâche future. En effet, la présence de trop d’informations serait contre-productif pour l’exploitation et à contrario, si des informations manquent, cela compliquera la tâche de l’exploitant. Ne pas les impliquer serait une erreur car cela pourrait pénaliser le projet pour le bon fonctionnement ultérieur du bâtiment. Il est également important de préparer les équipes d’exploitation à la réception du DOE numérique qui sera produit lors de la livraison du bâtiment. Les impliquer le plus tôt possible, améliorera sensiblement la transition construction-exploitation et mise en route opérationnelle du bâtiment.